Le calme revient en 1983 après les crises et les tragédies de 1982 et la F126 C2 à bord de la quelle Gilles Villeneuve trouva la mort sans compter le grave accident de Didier Pironi. Pour cette nouvelle saison René Arnoux, tombé en disgrâce chez Renault, a rejoint Ferrari et Patrick Tambay reste fidèle à la Scuderia.
A mi-saison après la huitième manche, à Montréal, Maranello change son fusil d'épaule. Il avait fallu jusqu'ici se contenter de la 126 C2B, extrapolée du modèle de 1982.
Naturellement, elle respecte déjà le nouveau règlement qui interdit les jupes et exige un fond plat. La perte d'appui est compensée en partie par des ailerons plus volumineux.
Les dérives latérales ajoutées au becquet arrière engendrent jusqu'à 80kg d'appui. Elles sont un must, car les moteurs turbo de cette génération libèrent leur cavalerie avec une extrème brutalité après un temps de réponse caractéristique qui peut atteindre une seconde.
Le V6 de 1496,43cc et ses 2 turbo KKK couplé à une boite 5 ou 6 vitesses revendique timidement 600ch à 10.500 tr/min, chiffre qui est un doux euphémisme. Le châssis de la cunéiforme C3 incarne l'état de l'art avec deux coques en fibre de carbone et kevlar collées et vissées l'une à l'autre.
Elle sont d'une extrême résistance et si légères que la diminution du poids minimum prescrite par le réglement, de 540 à 580kg, est aisément respectée. Quinze kilos supplémentaires sont économisés grâce à des freins en carbone (à partir d'Imola).
René Arnoux fini troisième du championnat pilote et gagne trois victoires à Montréal, Hockenheim et Zandvoort. Patrick Tambay fini 4eme et gagne le Grand Prix de San Marino, son ultime victoire.
Ferrari fini 1er du championnat constructeur. Pour 1984 la monoplace évolue dans sa configuration 126 C4.