Ferrari n'a jamais été très rapide pour répondre à des révolutions techniques dans le sport automobile comme ils ont préféré s'appuyer sur le développement progressif des machines éprouvées comme la 156-85 de 1985.
Ils jettent aussi une lumière falote sur une saison sans éclat pour Ferrari, hormis un quatrième rang au championnat constructeur et quelques points récoltés ici et là par Alboreto et Stephan Johansson. Mais Ferrari piétine et son travail de précision sur le châssis de la Ferrari F1-86 ne porte pas ses fruits : quatre centimètres de moins en hauteur, carénage intégral de l'arceau de sécurité, autres profils, double piètement pour l'aileron. Une injection électronique deuxième génération fait respecter par le V6 la diète prescrite par le règlement: 195 litres.
Des turbos Garrett remplacent les KKK du V6 à 120°. La course aux armements se poursuit: après 850 chevaux à 11.500 tr/min (950 ch aux essais), on est déjà à 890 à Spa (1050 en qualification).
Alors que ses pilotes Mansell et Piquet se disputent mutuellement les victoires, au nombre de neuf. Quatre suffisent à Alain Prost (Mc Laren) pour coiffer la couronne de Champion du Monde 1986.
Lors de la conférence de presse d'Automne, Enzo Ferrari présente la Ferrari F1-87 la brochette de pilotes pour 1987. Alboreto, confirmé et Gerhard Berger qui rejoint la scuderia.
Le Britannique John Barnard est censé découvrir la thérapie pour guérir les difficultés chroniques du châssis à l'avenir. Mais le breuvage empoisonné des rumeurs et des rancœurs commence à bouillonner Maranello…