Le déroulement de la saison 1987 montre que les hommes de Maranello ne sont absolument pas encore sortis d’affaires.
Le V6 1.5L Double Turbos Garrett de la F1-87 de cette saison-là développe 880 chevaux, et même 950 en configuration qualification. Ses bancs de cylindre décrivent un angle à 90° au lieu des 120° de la F1-86.
A Budapest, sur les cent chevaux que l'on cédait à Williams-Honda, on en a déjà récupéré 80 malgré la pression d'air maximum réglementaire de 4 bars.
La boîte de vitesses, à six rapports, est en position longitudinale arrière, pour la première fois depuis douze ans, ce qui a des conséquences réjouissantes pour l'effet de sol et l' aérodynamique.
Les ressorts sont nouveaux et meilleurs, les pontons latéraux différents et plus efficaces. le museau est plus mince et offre une moins grande résistance aérodynamique. La voiture est belle, c'est une enfant du désigner Autrichien Gustav Brunner.
Les cinq premières manches se soldent uniquement par des troisièmes et des quatrièmes places avec un résultat nul à Spa. Puis suit une trilogie du rien : aucun point au Castellet, ni à Silverstone ni à Hockenheim.
Vertu de la voiture : sa robustesse à toute épreuve. Lors des essais à Monaco, Alboreto percute à haute vitesse la Zakspeed de Christion Danner.
Après cette collision qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques, l'Italien se releva tel le phénix de ses cendres, indemne dans le cocon de fibre de carbone qui l'entoure.
Les miracles de l'histoire moderne des Grands Prix sont concoctés dans des ordinateurs et les éprouvettes des chimistes. Mais, à la fin, les Rouges font leur grand retour.
La pole position de Gerhard Berger à Estoril est là première pour Ferrari depuis le Grand Prix du Brésil en Avril 1985 et sa victoire à Suzuka, la première depuis le Grand Prix d'Allemagne d'Août 1985.
A Adelaïde, en Australie, à la mi-Novembre, Berger signe enfin un magnifique triplé : pole position, meilleur tour en course, totalité des 82 tours en tête et, bien évidemment, victoire.
Alboreto s'adjuge la deuxième place.Malgré se regain de forme sur les deux dernier GP la saison se termine par la victoire de Nelson Piquet au championnat sur une Williams-Honda. Williams remporte lui le championnat du monde des constructeurs.
Ferrari fini 4eme Championnat du Monde des Constructeurs 1987. Berger 5eme et Alboreto 7eme au Championnat Pilotes. La F1 87/88C de la saison 88 continuera t’elle la série de victoire de la fin de saison 87…